_: TARN & GARONNE - JAZZ A MONTAUBAN DE PALMA SORIANO À MONTAUBAN , 60 ANS DE JAZZ Ernesto Tito Puentes : itinéraire cubain de la « salsa caliente » Cuba comme point de départ , la trompette pour seule compagne , la vie d' Ernesto Tito Puentes devait être dédiée à la musique cubaine , la « salsa » comme les européens l' ont appelée pour masquer ses origines après la révolution de 1958 . Pas de doute , le petit cubain qui passa deux ans à astiquer les clefs des cuivres de la modeste école de musique de Palma Soriano avant de les faire sonner a aujourd'hui parcouru énormément de chemin . A 72 ans , il est reconnu dans tous les milieux musicaux et apprécié pour sa fabuleuse technique . Tito se produira le jeudi 17 juillet au Jardin des Plantes de Montauban . Venu au monde dans une famille de musiciens , Ernesto Tito Puentes évolue très tôt dans un milieu empreint des couleurs et des sonorités de la musique cubaine . Alors qu' il veut apprendre le saxophone , ses proches lui répondent que personne n' en joue dans la famille et qu' il ne fera pas exception . La fidélité musicale aux générations précédentes est très ancrée dans les coutumes latino-américaines , mais Tito ne regrette rien . Balancé entre l' enseignement populaire et classique de la musique , il comprend très vite les enjeux et les possibilités qu' offrent la trompette . A 14 ans , il organise en quelques sortes sa première tournée ; il part pour un mois et demi durant lesquels il sillonnera l' île . A 16 ans , il quitte définitivement le foyer familial dans la crainte d' être une charge pour sa mère . Après deux ans de petits concerts dans une boîte locale , il part pour la Havane , carrefour des musiques chaudes et rythmées qu' il affectionne encore aujourd'hui . Il y intègre le Conservatoire national et joue dans un cabaret de « taxi-girls » payées par les hommes du public pour danser . Contraint à écourter les morceaux ou accélérer les tempo pour que les danseuses soient convenablement payées , Tito reconnaît que cette « usine à musique » l' obligea à améliorer sa technique . C' est dans ce club qu' il rencontre pour la première fois celui qu' on surnommera « l' aveugle merveilleux » , Arcenio Rodriguez ; celui -ci lui propose une première fois de jouer dans sa formation , offre qu' il décline , ne se sentant pas prêt . C' est au début des années 50 , plus sûr et plus mûr , qu' il rejoindra l' orchestre repris alors par Félix Chapottin . LA FRANCE , TERREAU DE SA CARRIERE En 1952 , alors que le mambo et le cha-cha-cha s' écoutent énormément , Tito débarque en Espagne avec un nouveau groupe de musique cubaine . De Madrid , ils partent jouer dans un club très chic de Rome puis pour le Liban , le « petit Paris » de l' époque , tournée à l' issue de laquelle ayant tout dépensé au jeu , il se retrouvera sans un sou . L' orchestre se sépare car la production veut changer de style et Tito est bloqué au Liban . Sa seule possibilité de quitter le pays sera de se faire rapatrier vers ... Paris , en 1953 . Le jour même , il se voit proposer une place dans un petit orchestre sans prétention et sans talent , mais il accepte , certain ( à juste titre ! ) que cela lui ouvrira les portes de la scène parisienne . A 23 ans , toujours aussi persévérant , il s' inscrit au Conservatoire du Xème arrondissement où il perfectionne sa connaissance de l' harmonie dans le but d' écrire ses propres orchestrations . Il retrouve rapidement à jouer du jazz américain au café « La Cigale » . En 1962 , il suivra l' orchestre du Tour cycliste . C' est à cette époque qu' il joue au casino de Monte-Carlo où il fait la rencontre de Claude François ; là encore , Tito refuse la place que le chanteur lui offre pour finalement le rejoindre six mois plus tard . Nous sommes en 1970 et , toujours aussi peu fermé aux autres influences , il consacrera les dix années qui suivront à la variété française ; Clo-clo d' abord , puis Sylvie Vartan , Michel Delpech , Joe Dassin qu' il accompagne durant cinq ans et demi , Stone & Charden , Manu Dibango ou encore Eddy Mitchell . Le début des années 1980 voit sa première prise d' autonomie avec la direction de l' orchestre « Los Salseros » . Quelques temps plus tard , il part pour les Etats-Unis où il reforme un orchestre similaire sous le nom de « Latin Salsa » . Il se rend compte qu' existent beaucoup de formations similaires et étend l' orchestre à vingt instruments , composition qu' il maintient encore aujourd'hui . Cette spectaculaire formation de jazz joue en ce moment le dernier opus d' Ernesto Tito Puentes , « El Alacran » ( le scorpion , en français ) . Ernesto Tito Puentes se produira le jeudi 17 juillet 2003 , à 21 heures , au Jardin des Plantes de Montauban . Tarifs : 24 & 226;& 130;& 172; ( tarif normal ) . Renseignements : Office de Tourisme de Montauban , tél : 05.63.63.60.60 . et Synergie Club , tél : 05.63.63.56.56 .