_: TARN - LES 169 SUPPRESSIONS D' EMPLOIS CONFIRMÉES CHEZ COMAU HIER . Les salariés s' en prennent à Fiat Fiat casse l' emploi et l' Etat laisse faire » . Une centaine de salariés de la de la Comau , ex-Renault ex-Renault automation , à Castres , ont collé ses affiches hier sur les grandes baies vitrées du concessionnaire Fiat , près de la gare SNCF , hier en fin d' après-midi et distribué des tracts aux automobilistes devant le garage , ralentissant la circulation . Une action symbolique contre le constructeur automobile italien , le principal actionnaire de leur entreprise dont la direction a confirmé mercredi lors d' un comité central un plan social qui prévoit la suppression de 169 emplois sur le site de Castres , 122 à Evry ( Essonne ) et la fermeture du site et 22 à Trappes ( Yvelines ) . Un plan social révélé dans La Dépêche du Midi du 17 septembre et déjà confirmé lors d' un comité central européen d' entreprise en Italie il y a quelques semaines . Les manifestations des salariés dans les rues de Castres en octobre , le blocage de l' aéroport de Castres-Mazamet et l' intrusion à l' Hôtel de Ville pour interpeller leur PDG en entretien avec le maire , la semaine dernière , n' ont donc pas infléchi la décision de la direction . Et pourtant à Castres , ce plan , qui concerne un tiers des 470 salariés , « vise à moyen terme la suppression du site » , affirme Alain Carayon , délégué syndical CGT , ce qui enverrait , avec les emplois induits , un millier de personnes pointer au chômage . Pour lui , le discours est le même depuis le début . Il refuse ce « projet d' entreprise » qui n' a « aucun fondement économique puisque le site de Castres est bénéficiaire chaque année » . Et son deuxième cheval de bataille en plus de Fiat , c' est l' Etat français qu' il accuse de ne rien faire pour éviter cela . « Il n' y a toujours pas de cellule de travail en préfecture ou au ministère comme on le réclame depuis le début pour travailler sur une solution industrielle comme cela a pourtant été fait pour La Tarnaise des panneaux par exemple » , continue -t-il . Et le syndicaliste promet d' autres actions en interne cette fois avec des débrayages pour bloquer l' activité du site de Castres qui a des commandes en cours de machines de pointe pour l' industrie automobile . « On a tellement d' activités que l' on prend des sous-traitants » , souligne Alain Carayon pour insister sur l' incohérence du plan social . Les salariés ont maintenant jusqu'à mars prochain , date de l' annonce effective des licenciements pour faire baisser le nombre de suppressions d' emplois . « Une soixantaine de salariés âgés seraient susceptibles de partir si on leur fait des propositions acceptables , continue -t-il . La direction devra se contenter que de cela » .