_: L' agitateur culturel agité socialement La grève de la de la FNAC Champs-Élysées s' étend aux autres magasins de la capitale . La direction de la de la FNAC Champs-Élysées a fermé les portes du magasin , officiellement pour " raisons de sécurité " . " Parce que les grévistes sont de plus en plus nombreux " , corrige Karl Ghazi , de l' union syndicale CGT du commerce . Depuis le 13 février , alternant blocage et déblocage , au gré des décisions juridiques et des promesses de négociations , les salariés de ce magasin , ouvert sept jours sur sept jusqu'à minuit , réclament une augmentation de 120 euros , une prime de vacances , une prime de pénibilité pour travail en sous-sol . Soit l' alignement de leurs salaires et statuts sur les premières FNAC , ouvertes à Paris dans les années soixante-dix et réunies dans la convention FNAC Paris . Après quinze jours de grève , la direction avait déjà perdu l' équivalent de deux fois l' augmentation réclamée ( sur un an ) , mais refusait toujours de donner satisfaction aux grévistes , de peur que le cas fasse école . Car si les employés des autres magasins de la capitale gagnent en moyenne 150 euros de plus , ils n' ont pas vu la couleur d' une augmentation collective depuis neuf ans . En 1994 , les 84 FNAC ( 58 en France ) sont passées sous la coupe du groupe Pinault-Printemps-La Redoute ( PPR ) , premier groupe français de la distribution non alimentaire , avec des enseignes comme le Printemps , Conforama , La Redoute , Gucci ... Le chiffre d' affaires 2001 du groupe est en progression de 12 , 3 % , et de 14 , 1 % pour la FNAC . Bref , les affaires vont bien et François Pinault s' est octroyé une augmentation de salaire de 36 % . Depuis son arrivée , les employés n' ont connu que les augmentations individuelles , à coups d' objectifs . Cette année , la direction semblait camper sur ces mêmes positions , juste avant la réunion annuelle de négociations sur les salaires . " Pinault , des euros ! " ce cri des grévistes des Champs-Élysées est devenu aussi celui de ceux de Saint-Lazare , Étoile , Montparnasse depuis jeudi et , depuis samedi pour cause d' élections professionnelles , au Forum des Halles . Tous ces magasins ont tenu des assemblées générales et voté à une large majorité et dans l' unité syndicale ( CGT , SUD , CNT ) le blocage des magasins . La direction a réagi , comme d' habitude , en assignant hier devant le tribunal des référés six grévistes de chaque magasin pour réclamer l' interdiction des blocages . De leur côté , les grévistes mettent en avant deux revendications : la direction doit s' engager sur le cadre collectif des salaires et accepter de négocier avec les grévistes des Champs-Élysées . Le tribunal des référés a nommé un médiateur pour permettre cette négociation , sans résultat pour le moment . Las de cette absence de dialogue , les grévistes ont retenu leur PDG pendant trois heures vendredi dernier . Il a fini par être libéré par les forces de l' ordre , " sous les vivats des touristes qui criaient " Madonna , Madonna ! " car des grévistes facétieux leur avaient fait croire que l' artiste américaine était juste à côté , au Claridge " , raconte Karl Ghazi . La FNAC a refusé de donner satisfaction aux grévistes d' un seul magasin , elle se retrouve aujourd'hui face à un mouvement de fronde sur Paris , qui menace de s' étendre en province . Le magasin de Rennes s' est mis en grève la semaine dernière . Au-delà de FNAC , le mouvement fait aussi tache d' huile : les grévistes des Champs-Élysées ont été rejoints mercredi dernier par des salariés des McDo , de Disneyland et de Virgin , en grève également ce jour -là . Ils ont manifesté à plus de 200 sur la célèbre avenue , bloquant au passage les magasins Virgin et Sephora . Les salariés du magasin Go Sport des Halles se sont eux aussi mis en grève , pour la première fois . Ils ont été rejoints samedi par les salariés de McDo et de la de la FNAC . " FNAC-McDo , même combat " , clame un communiqué commun du collectif CGT Restauration rapide et du Réseau Stop précarité . " FNAC Do , fast-food de la culture " , répond en écho le tract de la CGT FNAC-Champs-Élysées ...