_: Football . Les Bleus gagnent sans convaincre L' équipe de France a battu Israël ( 1 - 2 ) à Palerme au terme d' un match laborieux lors des éliminatoires de l' Euro 2004 . Avec cinq victoires en autant de matchs , elle est pratiquement qualifiée . Que faut -il retenir de ce match ? Les trois points de la victoire ( 2 - 1 ) aux dépens d' Israël mercredi soir à Palerme et par conséquent la qualification quasiment acquise pour l' Euro 2004 ou le piètre spectacle offert par des Bleus sur le sol Italien , en raison du contexte international , à l' opposé du match livré quatre jours plutôt en terre nordiste face à Malte ( 6 - 0 ) ? À l' issue de la rencontre , Jacques Santini , le sélectionneur des Bleus , n' a pas fait mystère de sa déception : " Nous avons fait un match quelconque . " Zidane devant l' évidence n' a pas non plus cherché à se voiler la face : " On n' est pas contents de notre jeu . " Le contrat est donc remplit . Deux matchs d' éliminatoires pour l' Euro 2004 en quatre jours et deux victoires . Six points dans la besace portant à quinze le nombre de points acquis par les Bleus sur quinze possibles , une première place dans ce groupe 1 , neuf unités devant son deuxième poursuivant , la Slovénie . Mais au-delà des exercices comptables , une question revient sans cesse : les Bleus manquent -ils de motivation face à des adversaires réputés comme faibles où les champions d' Europe peinent -ils à retrouver le niveau qui était le leur en ce début de millénaire ? Une chose est sûre , la faiblesse de ce groupe 1 n' est pas fait pour les aguerrir et le revers face à la République tchèque ( 0 - 2 ) en match amical en février dernier doit rester dans toutes les têtes au risque de retomber dans le piège de l' autosuffisance . Et ce n' est pas le but encaissé au bout de deux minutes , alors que l' objectif des Bleus était de marquer le plus rapidement possible , qui est en mesure de rassurer . Une fois de plus , comme à Chypre ( le 7 septembre 2002 contre Chypre , victoire 2 - 1 ) les Bleus sont cueillis à froid avec dès l' entame de jeu l' obligation de courir après le résultat . Une jolie combinaison entre Afek et Revivo permettant en effet à Afek de devenir le premier joueur à battre Barthez depuis le Mondial . Le diesel tricolore peut alors démarrer . Peu à peu les Français s' installent sans convaincre . Patrick Vieira , de retour après son absence de samedi , peine à trouver ses marques , et la charnière Silvestre-Gallas grince un peu devant les coups de patte d' un Michael Revivo , très technique . Et puis , après plusieurs essais en vain , tant les Israéliens laissent peu d' espaces , Henry centre de la gauche sur la tête de Trezeguet qui met au fond son 22e but . On se dit que la machine est lancée et que le festival peut commencer . Mais cette rencontre manque d' accélérations et de créativité . C' est finalement le capitaine Zidane qui montre la voie à quelques secondes de la fin de la première mi-temps en voyant son tir , légèrement dévié , tromper le gardien israélien Aouate . Les Bleus rentrent aux vestiaires en menant à la marque , ce qui ne reflète pas véritablement la physionomie de ces 45 premières minutes . Au retour de la pause , les deux équipes se lancent dans une partie soporifique sans que l' équipe de France , tout en contrôlant le match , ne parvienne à donner l' impression de dominer son sujet , restant même à la merci d' un contre . Contraints d' attaquer pour égaliser , les hommes d' Abraham Grant procurent des frissons à la défense française , sans pour autant se créer de franches occasions . La rentrée de Djibril Cissé , peu après celle de Sydney Govou , apporte un peu plus de punch à une formation timorée . Mais la victoire se dessine dans la douleur . Après le match , Abraham Grant , l' entraîneur d' Israël , dira tout haut ce que tout le monde pense tout bas : " Je suis déçu par le résultat . Nous avons fait un très bon match et nous nous sommes créés plus d' occasions de but que les Français . Mais nous avons encaissé deux buts naïfs . Je voulais exercer une pression sur le milieu de terrain français pour l' empêcher d' alimenter ses dangereux attaquants . Ce plan a bien fonctionné et a empêché les Français de développer leur football habituel . Je suis quand même fier de mes joueurs , car ce soir , sur le terrain , il n' y avait vraiment pas de différence entre les deux équipes . "