_: Deux maîtres du jeu se disputent la CEC Sur ce marché encore atomisé , il reste d' autres proies tentantes comme le groupe Barrière , Moliflor ou Didot-Bottin . DEPUIS 1988 et l' autorisation donnée aux casinos français d' exploiter des machines à sous , le secteur conjugue croissance ( environ 10 % par an ) et rentabilité ( avec des marges d' exploitation supérieures à 30 % ) ... attirant toutes les convoitises . Il y a cinq ans , la majorité des casinos étaient indépendants , rappelle Christian Rouyer , directeur du Syndicat des casinos . Aujourd'hui , presque tous appartiennent à des groupes et les nouvelles concessions ne sont accordées qu' au compte- gouttes . Le secteur est donc forcé de se concentrer . C' est ainsi que face aux opérateurs historiques Partouche et Barrière , Accor , troisième groupe hôtelier mondial , s' est diversifié en 1997 sur ce marché avec une ambition d' envergure européenne . En quatre ans , il s' est hissé au troisième rang national ( 16 casinos ) , par le biais notamment d' une série de rachats . L' affaire semblait bien engagée : Accor avait déjà racheté 23 , 4 % du capital avec un engagement d' apport de 16 , 6 % supplémentaires , et il offrait une prime de 26 % par rapport au cours moyen de l' action CEC . Pourtant , les analystes financiers estimaient l' offre un peu serrée au vu de l' avantage stratégique que le rachat du quatrième groupe hexagonal ( 22 casinos ) lui donnait . C' est aussi ce qu' a jugé le groupe Partouche ( 30 casinos ) , décidé à ne pas laisser se développer un concurrent aussi offensif . Il a donc lancé lundi 28 janvier une contre-OPA inamicale , valorisant la CEC à 294 millions d' euros , soit 13 , 5 % de mieux que son rival ... et a entretemps raflé 36 , 8 % du capital de la CEC auprès d' actionnaires . Les jeux ne sont pas faits : Accor peut toujours miser plus gros mais , à ce prix , le pari devient plus risqué . De son côté , Partouche ne peut pas non plus flamber sans trop s' endetter .