_: Pour M. Lambert , une hausse de la CSG ne ferait que « reprendre du pouvoir d' achat aux Français » « LA POLITIQUE économique du gouvernement a un cap et il sera tenu , même si la météo est mauvaise » : dans une interview au Figaro , parue jeudi 27 février , le ministre délégué au budget , Alain Lambert rejette à son tour , après M. Raffarin , tout projet de politique de rigueur . Si le gouvernement se refuse à envisager un plan d' austérité , sa politique ne se résume pas pour autant à laisser filer les déficits , affirme M. Lambert , relevant que « quand on conduit sur le verglas , il n' est pas recommandé de donner des coups de volant brusques » . M. Lambert confirme qu' il n' est pas question de « compenser les moins-values fiscales , par de nouvelles coupes dans les crédits afin de ne pas précipiter l' économie dans la récession » , et affirme que le gouvernement entend « respecter la norme de dépense fixée lors du vote du budget en s' engageant à ne pas dépenser un euro de plus » . Le ministre délégué au budget se dit en désaccord avec ceux qui , au sein du gouvernement , prônent à demi-mots une hausse de la CSG ( Le Monde du 27 février ) . « Reprendre du pouvoir d' achat aux Français n' est certainement pas une bonne solution en période de ralentissement » , déclare -t-il , n' estimant pas nécessaire , « à l' heure actuelle » , un budget rectificatif en juin . « Il n' existe pas de bouleversement de l' équilibre budgétaire qui le justifie » , assure -t-il . M. Lambert estime avoir pris les précautions nécessaires en réduisant « le niveau des recettes fiscales attendues en 2003 au vue des performances de 2002 » , et en prévoyant « dans le budget 2003 une mise en réserve de crédits à des fins de précaution » . Gardant « calme , pondération et sérénité » , le ministre délégué au budget ne s' inquiète pas des foudres possibles de Bruxelles contre la France pour dette et déficit excessifs . « Pousser un Etat dans la récession , c' est lui assurer encore moins de recettes fiscales et un déficit accru ! » , lâche -t-il , prônant une révision de l' application du pacte de stabilité : « Il ne me paraît pas nécessaire de faire vivre la doctrine d' application en temps de crise . En clair , d' accord pour appliquer les règles , avec discernement. »