_: Patricia Meunier-Lebouc réalise son rêve américain Sur le circuit américain depuis deux ans , la Française a remporté le tournoi de Springfield AVEC l' Open de Springfield , qui s' est achevé dans l' Illinois dimanche 1er septembre , la Française Patricia Meunier-Lebouc a enlevé son premier tournoi aux Etats-Unis et vécu quatre journées en état de grâce : un premier tour exceptionnel bouclé sur un score de huit coups sous le par , un dernier tour sans faute , avec cinq nouveaux birdies pour un score total de 270 coups , 18 sous le par . C' était assez inattendu , surtout après une saison plutôt sombre . Tous les compartiments de mon jeu étaient parfaitement réglés et m' ont permis de produire un jeu très performant . Je me sentais tellement bien . C' est la première fois que je réussis à rassembler autant d' atouts . Ce succès n' a pourtant pas été facile à construire , tant la concurrence était rude . Secondes ex aequo à deux coups de Patricia Meunier-Lebouc , les deux Coréennes Se Ri-pak et Mi Hyun-kim ont déjà remporté cinq victoires à elles deux cette saison sur le circuit américain . Je me suis moi-même impressionnée parce que , à aucun moment , je n' ai laissé prise à mes adversaires , je ne leur ai laissé me mettre la pression . J' étais dans mon truc et je n' en bougeais pas . Mais c' était chaud , très chaud . Depuis Tulsa , dans l' Oklahoma , où elle se trouve depuis lundi pour y disputer un nouveau tournoi , la golfeuse revit ces quatre jours avec enthousiasme . Elle décrit dans le détail tous ses coups , mais aussi ceux de son adversaire directe du dernier tour , Mi Hyun-kim ; la lutte a été farouche , les deux joueuses ne voulaient rien céder . C' était magnifique . Je suis hyper contente parce que je me suis vraiment donnée à fond . Alors que je n' avais pas de résultats , j' ai continué à travailler comme une folle ces dernières semaines . La confiance revenait , il se passerait bien quelque chose . Eh bien , ça n' a pas été long ! Progression fulgurante Née à Dijon en 1972 , Patricia commence le golf relativement tard , à l' âge de 13 ans . Sa progression fulgurante la pousse à se consacrer pleinement à ce sport et , après avoir obtenu un beau palmarès dans les rangs amateurs , elle devient professionnelle en décembre 1993 . Dès sa première année , elle obtient sa première victoire sur le circuit européen et en obtiendra quatre autres , dont deux en 2000 . Cela lui vaut de faire partie de l' équipe européenne victorieuse de la Solheim Cup , équivalent féminin de la Ryder Cup , cette année -là . Estimant avoir fait le tour de la question en Europe , elle part tenter sa chance aux Etats- Unis . Une décision prise avec son époux , Antoine Lebouc , lui aussi golfeur professionnel . Celui -ci laisse sa carrière de côté pour devenir le cadet de Patricia , qui passe les cartes d' accès au circuit américain fin 2000 . Elle y obtient le droit de participer à un nombre restreint de tournois et , malgré cette limitation , obtient de bons résultats , dont une sixième place sur ce même parcours de Springfield , qui lui assurent une carte de plein droit pour l' année suivante . Cette saison , en revanche , avait plutôt mal commencé . Après mûre réflexion , Antoine laissait sa place de cadet et était , au moins pour un temps , remplacé par une cadette américaine : On s' est rendu compte qu' il me mettait une pression supplémentaire , alors que je n' arrivais déjà pas à jouer mon jeu . Cela n' a évidemment pas empêché Antoine Lebouc de suivre sa championne de femme au cours du tournoi de Springfield , la soutenant à distance : Pendant le dernier tour , il était très confiant parce qu' il voyait à mon attitude que j' étais dedans à fond . Il a vécu ça avec moi . J' ai vraiment ressenti le bonheur que je donnais autour de moi , au public , à ma famille , à mes proches , à Corinne Soulès , mon entraîneur depuis dix ans . C' est exceptionnel de sentir ce que tu peux donner aux autres dans des occasions semblables , cela n' a pas de prix . Aujourd'hui , Patricia Meunier-Lebouc estime avoir fait les bons choix de carrière , d' autant plus qu' en décidant de venir jouer aux Etats-Unis elle savait qu' elle n' avait pas choisi la solution de facilité : Tout au long de cette semaine , j' ai vraiment récolté les fruits de l' investissement que j' avais fait . Quand je vois tout ce que j' ai appris ici , les progrès que j' ai faits malgré les coups de blues , je me dis que ça en valait vraiment la peine . Grâce à cette victoire , la golfeuse obtient une exemption de deux ans sur le circuit américain et participera au mois d' octobre au prestigieux Tournoi des championnes , qui réunit toutes les lauréates de l' année écoulée . En attendant de disputer , au mois de juillet 2003 , l' Evian Masters , en France . Je l' ai bien mérité , non ?