L1: pour ce qui est de la boulangerie euh quand j' étais petite je devais avoir le voir le côté très positif euh pour les bonbons les croissants les gâteaux les euh tout ce qui est euh oui les bonbons euh j' allais me cacher derrière la voiture en m pour aller manger des bonbons parce que je piquais carrément les gros sacs et j' allais m' empiffrer L2: tu en profitais L1: mais bon arrivé à un âge on sat on sature des confiseries et des croissants L2: hum hum L1: donc ouais j' en ai profité pas mal les copains aussi en profitaient bien je faisais un peu le distributeur parfois ouais ouais ouais ben en fait j-~ je me rappelle c' est au collège L2: à l' école tu arrivais avec les gros sacs L1: j' avais toujours un paquet de chewing-gums parce que je mangeais des chewing-gums mais en fait le paquet il devait faire une journée quoi parce qu' à chaque fois euh tous les matins je reprenais un paquet parce que j' en distribuais à tout le monde donc je pense pas que c' était une très bonne affaire pour mes parents mais L2: bon ils s' apercevaient que tu piquais des bonbons L1: non bon les les quand j' étais petite ouais ils savaient où j' allais me planquer donc L2: et les gâteaux tu dis on sature au bout d' un moment L1: ah ouais enfin moi je sais que déjà en fait j' aime pas tous les gâteaux j' aime que les tartes et les éclairs au chocolat et les flans donc ça limite quoi tout ce qui est charlotte crème enfin je n' aime pas du tout la consistance et euh pour les croissants et tout ça bon enfin il y avait plein de fois quand j je me rappelle quand je partais au lycée je déjeunais même pas quoi je ça me disait rien de prendre L2: quelque chose hum hum hum L1: puis bon euh enfin c' est euh à force de les voir je crois qu' on L2: hum hum L1: inconsciemment on sature on est écoeuré et sinon oui L2: et tu tu aidais à la boulangerie aussi L1: euh ouais j' ai aidé un peu plus que NNAAMMEE je pense enfin je sais pas comme on a cinq ans de décalage on n' a pas eu les mêmes périodes pour aider à la boulangerie euh enfin j' y allais souvent quand j' étais au collège et euh au lycée parce qu-~ moi quand quand j' étais au lycée c' était la fin qu' on avait la boulangerie donc en fait euh ils ont vendu après que j' ai eu mon bac donc j' avais une une année où je faisais rien en fait je m' étais inscrit à la fac et j' avais arrêté donc euh là j' ai aidé pas mal à la boulangerie quoi comme je faisais rien ils m' avaient trouvé quelque chose à faire sinon c' était surtout le dimanche matin L2: hum L1: donc le samedi soir fallait pas trop rentrer tard parce que le dimanche matin à sept heures et demie L2: ouais tu avais pas tu av-~ tu pouvais même pas faire la grasse matinée L1: ah non le dimanche non le samedi on j' étais à peu près tranquille à part vers bon comme j' étais là vers les moments de cinq heures fallait que j' aide parce qu' ils commençaient le ménage donc l' appareil à viennoiserie et tout ça c' est c' est un peu long à faire et c' est le moment où il y a les gens qui rentrent du parc parce qu' on était à côté de la roseraie donc euh je faisais l' appareil comme ça les vendeuses elles avaient le temps de servir pour qu pour pas qu' il y ait trop la queue euh bon sinon pour ce qui est vie de famille dans une boulangerie si on avait si on avait une vie de famille parce que vu qu' on habitait au-dessus enfin on était constamment tout le temps ensemble vu qu' on était la boulangerie était au en dessous de l' a l' appartement et que on se croisait tout le temps mais alors pour tout ce qui est fêtes Pâques Noël anniversaire enfin prem-~ jours fériés parce que bon à part le jeudi de l' Ascension que ça tombait tout le temps le jeudi et que les jours de fermeture c' était le mercredi et le jeudi euh c' était le seul qu' on pouvait avoir L2: quoi c' est vrai ah ouais L1: donc L2: donc finalement tu en gardes pas tu n' en gardes pas un très bon souvenir L1: ben non franchement j' ai pas été malheureuse parce que bon euh enfin il y a quand même des avantages quand on est petit mais en fait c' est au moment de l' adolescence quoi quand il y a tous les copains les copines qui me disent ouais tu veux pas aller en week-end na na ou euh même enfin faire des trucs quoi ben non faut que je sois rentrée parce que faut que j' aille aider au magasin ou des trucs comme ça euh mais bon j' ai j' étais quand même autorisée à sortir et à faire des trucs quoi j' étais pas euh non Noël c' était euh la panique générale L2: oui donc Noël ça a jamais été vraiment une fête L1: il y a juste le repas de Noël en fait le j-~ le vingt-cinq on le faisait chez le frère de mon père euh vers Sur Marne donc on partait le midi et on restait toute l' après-midi là-bas donc on était à peu près tranquille après-midi de Noël mais bon au magasin c' était plus calme parce que les gens bon faisaient le repas L2: et hum hum L1: une fois le réveillon et le repas de Noël de fait euh personne sortait donc euh L2: mais le le jour de Noël après-midi c' était ouvert la boulangerie L1: oui oui c' était ouvert et euh même quand le quand Noël tombait euh un jour le jour où de fermeture ça c' était normal ils étaient ouverts c' est le jour de l' année où il y a les plus grosses recettes mais euh souvent mes parents restaient ouverts le mercredi et le jeudi avant pour pouvoir prendre les commandes enfin et préparer les chocolats les enfin L2: hum L1: tout ce qu' il y avait à préparer donc souvent ils fermaient pas quoi ils don-~ ils donnaient leurs jours de congé au x s pâtissier en faisant des roulements et en essayant de rester ouvert L2: hum hum hum hum L1: le mercredi et le jeudi d' avant Noël sinon ben elle aurait enfin la veille du réveillon c' est la panique parce que il y a ma mère en fait les bûches glacées c' est quelque chose qu' on peut préparer un petit peu à l' avance comme ça reste au congélateur L2: hum hum L1: donc elle elle les emballait à l' avance dans les boîtes on marquait sur les boîtes ce que c' était pour que ça aille plus vite le jour où euh on avait des des cartes avec toute la des petits bâtons pour savoir combien il y avait tant de bûches à je sais pas quoi au chocolat au café machin donc c' était toute une organisation la veille du vé-~ du réveillon j' étais de corvée je me rappelle à mettre en caissette tous les petits fours tout ça c' est aussi euh c' était de la patience L2: hum hum L1: donc il y avait ça et puis ben en fait le le vingt-quatre ça commençait euh enfin ma mère elle dormait pas beaucoup euh et mon père dans ces nuits-là quoi nous on dormait mais je sais pas le vingt-quatre ça commençait à six heures fallait mettre toutes les commandes de pain de côté toutes les commandes de petits fours gâteaux bûches enfin en plus à Noël il y a de tout quoi enfin L2: j' imagine L1: préparer les ballotins de chocolat parce que il y en a ils se réveillent au dernier moment donc c' est on peut pas les préparer à l' avance c' était aussi L2: donc finalement oui pour euh L1: la panique L2: c' est c' est seulement maintenant que tu fêtes Noël L1: voilà ça fait trois ans qu' on va fêter Noël à la campagne où on a un repas de Noël L2: ah ouais L1: qui est assez long d' ailleurs L2: avec un sapin L1: avec un sapin aussi si quand on était petite à la boulangerie on avait quand même le sapin bon à la fin ça prenait trop de place c' était trop le bazar donc L2: hum hum et en général les b~ les boulangers vivent au-dessus de du magasin L1: non non ça dépend c' est que là ça se trouvait comme qu~ ça la la maison faisait part~ faisait une grande maison et euh l' appartement haut mais en fait c' était une il y avait la boulangerie au rez-de-chaussée au premier ben nous il y avait la salle à manger les chambres et encore au dessus il y avait ben le grenier des chambres où il y av~ où NNAAMMEE avait sa chambre et avant c' était un appartement enfin au temps de ma tante donc euh il y avait un logement encore en dessus et il y avait une boutique il y a toujours une boutique de lingerie à côté en fait tout communique donc c' est une vieille boutique qui a plus de cent ans enfin euh L2: hum hum hum ah d' accord L1: donc l' appartement était au-dessus donc on avait juste à descendre l' escalier on était dans le magasin L2: quoi hum hum et il y avait beaucoup d' employés dans dans la boulangerie L1: euh il y avait il y avait quatre vendeuses avec ma mère donc trois vendeuses et ma mère il y avait deux boulangers et quatre pâtissiers je crois en tout ça devait faire neuf il me semble ouais ouais ouais c-~ non mais ça tournait beaucoup quoi enfin et puis dès qu' il manquait une personne c' était le bazar quoi donc et puis même enfin à quatre vendeuses en fait c' était nécessaire parce qu' arrivé à certaines heures enfin L2: ouais c' est pas mal ça devait être une grosse boulangerie hum hum L1: le soir à sept heures où tout le monde rentre du boulot pour le pain le pain ça va assez vite à servir mais dès qu' il y a des commandes de gâteaux et tout ça ça ralentit vachement et puis les gens râlent parce que ça va pas assez vite L2: hum hum hum hum hum hum L1: donc euh ouais L2: et la boulangerie avait une bonne réputation elle a une grosse L1: ouais ouais ça ça avait une bonne réputation et en plus comme ma tante qui était avant il y avait pas mal de personnes enfin qui étaient âgées euh à l' époque de mes parents vu qui il y avait un petit décalage qui étaient habituées à venir et puis sachant que c' était le neveu je pense que ça y a fait au au début quand ils sont arrivés quoi que ce soit quelqu' un de la même famille L2: hum hum hum hum donc en fait L1: qui ait repris l' affaire qui ait euh non non en fait ils se sont connus euh à Pithiviers mes parents dans la boulangerie où ils travaillaient euh tous les L2: deux ton c' est ton père qui était boulanger ta mère s' est retrouvée embarquée dans la ah d' accord L1: donc en en fait mon père il a il est pas boulanger de formation il est pâtissier traiteur je crois parce que avant c' est il travaillait dans une qu' une pâtisserie pure donc il faisait des banquets enfin tout ce qui tournait autour des gâteaux L2: les hum hum L1: des des plats enfin préparés et euh ma mère était euh vendeuse en pâtisserie donc voilà ils se sont connus euh là-bas et euh en fait L2: ah d' accord L1: NNAAMMEE quand ils sont arrivés elle devait avoir un an enfin un ou deux ans et euh ils ont pris la boulangerie de ma tante parce que ma tante était toute seule depuis huit ans parce que son mari était mort donc et puis bon c' était trop lourd à enfin en tant que femme diriger parce que bon les pâtissiers c' est que des hommes enfin elle a elle a eu elle a eu sûrement un peu de mal à se faire respecter euh L2: hum hum L1: donc même mon père en arrivant parce que le petit jeunot de vingt-quatre ans avec le boulanger qui en avait cinquante et en plus qui savait pas faire du pain L2: ah oui il a dû apprendre L1: donc donc il a dû se dire ouais euh c' est quoi ce petit merdeux qui vient nous commander il a que vingt-quatre ans il connaît rien L2: et ça dû être dur pour ton père L1: ouais non ouais je crois qu' au début euh ça dû être assez dur ouais ouais le le pain ouais bon il il devait savoir quand même les bases sachant qu' il a fait de la cuisine et de la pâtisserie avant mais L2: donc il a appris sur le tas à faire du pain L1: puis avant euh le enfin moi j' ai connu le vieux four tout en long où euh il pouvait y avoir qu' une rangée de baguettes qui rentrait et c' était à la pelle en bois qu' il fallait les ressortir bon moi je suis pas très vieille mais euh j' ai quand même connu en fait ils ont cassé deux fois la boulangerie une fois après que ma tante soit partie parce que c' était vraiment tout petit ils ont ragrandi une fois ils ont ra-~ réagrandi une autre fois et c' est à la deuxième fois qu' ils ont changé tout le four enfin L2: hum L1: qu' ils ont refait le fournil et L2: tout hum hum et qu' est-ce qui est le plus long à faire dans les à la boulangerie c' est quoi c' est le pain c' est très long à faire tu sais L1: pas si euh le pain en fait il y a il y a un temps fait ils font la pâte et tout ça bon ça va assez vite mais maintenant il y a le pétrin enfin ils font plus à la main quoi et euh en fait il y a un temps de repos le temps que ça lève donc ça ne peut pas aller plus vite que L2: hum hum L1: faut le temps que le pain lève et après la cuisson c' est assez rapide L2: donc ils préparent la veille L1: ah non non non c' est euh le le boulanger devait arriver vers une heure du matin L2: hum L1: pour que la première fournée soit prête pour six heures et demie euh donc euh il prépare L2: c' est si long que ça L1: les les premiers parce que en plus on faisait plein de sorte de pains donc il y avait les pains spéciaux il y avait euh la baguette normale pain de campagne pain de seigle pain de donc fallait que il y avait le pain de mie aussi donc tout ça c' est des recettes différentes quoi donc ils devaient préparer les bacs à farine sûrement avant L2: hum hum L1: et après lancer L2: la hum hum L1: et puis bon comme faut que les premières baguettes lèvent pendant que les baguettes lèvent ils refont de la pâte ils les passent dans le je sais plus comment ça s' appelle laminoir c' est pour découper euh les bouts de pâte en fait pour qu' il y est que ce soit vraiment le poids de la baguette et il y a le en fait c' est un papier qui les roule pour caser le je sais plus comment ça s' appelle L2: hum hum L1: qu' ils font passer le petit bout de pâte dans une machine et ça la rend un peu en baguette et ils la finissent de la rouler un peu à la main L2: ah d' accord L1: et ils les mettent sur une couche enfin ils appelaient ça une couche c' est des grandes toiles un peu une toile de jute enfin une toile assez rêche puis ils les mettaient une par une pour pour que ça repose et que ça lève L2: hum hum L1: concrêtement ça prenait assez de temps quand même L2: donc en fait ouais une heure et puis ils finissent à quelle heure les boulangers L1: euh ben ils finissaient vers midi une heure parce que nous on faisait pas on recuisait pas l' après-midi L2: d' accord L1: donc en fait tout t~ enfin une heure ouais une heure une heure le midi une heure deux heures en fait tout dépendait du jour parce que il y a des jours quand les parce que il y a deux boulangeries côte à côte donc évidemment dans la semaine c' est plutôt partagé et puis la semaine ben il y a ceux qui sont habitués aussi euh ceux qui vont le week-end dans les petits magasins et euh la semaine dans les grandes surfaces quoi parce que les grandes surfaces ça prend quand même la clientèle et en fait t-~ ma ma mère savait à peu près tel jour combien fallait de pain et euh tel autre jour le vendredi il en fallait moins parce que les deux boulangeries étaient ouvertes le lundi et le mardi il en fallait plus parce que la boulangerie d' à côté était fermée donc ils reprenaient toute la clientèle d' à côté donc en fait ils savaient à force toutes les semaines c' était à peu près la même chose L2: hum hum L1: et donc euh ils faisaient en sorte que L2: hum hum et les pâtissiers arrivent plus t~ plus tard L1: prévoir mais en fait tout dépendait aussi des commandes parce que comme ils avaient les commandes quelques jours avant ils s' organisaient par rapport mais en fait non ils venaient vers deux trois heures L2: quoi et qu' est-ce qu' ils en font les boulangers les gâteaux qui sont pas vendus L1: les gâteaux qui sont pas vendus L2: en général L1: euh du jour au lendemain enfin ils les jettent pas quoi il y a des des trucs qui se-~ là ce qui est av-~ à base de crème bon ça se conserve pas ça ça tourne vite donc euh ils les jettent euh souvent ils essayent aussi de faire en sorte qu' il y ait pas beaucoup de reste quoi pour qu' il y ait le moins de perte sinon ils pouv~ ils veil-~ ils pouvaient prendre aussi de l' avance en congelant la la pâte enfin par exemple les choux ils les préparaient à l' avance et ils avaient juste à les garnir selon euh L2: hum hum L1: selon la demande sinon euh tout ce qui est euh souvent par exemple le mardi soir tout ce qui restait ils ne pouvaient pas le remettre le lendemain vu qu' on était fermé le mercredi euh ma mère appelait la banque alimentaire qui se trouvait à Arcueil et euh elle donnait euh tous les gâteaux parce que bon il y a des gâteaux au bout de deux jours ils sont encore bons mais on ne peut pas les vendre quoi donc euh L2: hum hum L1: elle donnait tout après eux ils faisaient le tri ils gardaient ce qu' ils voulaient et ce qu' ils voulaient pas et c' est comme le pain quand il en restait euh L2: hum hum L1: on en gardait un petit peu au cas où le soir si on n' avait plus de pain ben on les décongelait puis on disait aux gens ben c' est du pain décongelé j' ai plus que ça vous prenez ou vous prenez pas quoi c' est comme vous voulez tout ce qui restait sinon ça partait à la banque alimentaire L2: hum hum hum hum L1: donc L2: bon oui L1: parce que on faisait une bonne action et puis ben ça ça faisait de la place dans les congélateurs pour ouais ben oui il y a des contrôles L2: parce qu' il doit y avoir des contrôles non pour L1: les moi j' ai jamais été là quand il y a eu des contrôles sanitaires mais ouais ils ont été contrôlés plusieurs fois je crois