unine11-yva: à l' époque j' écoutais Radio-Luxembourg le matin maintenant je n' écoute plus la radio pendant le jour parce que mon mari n' aimerait pas mais moi j' aime bien entendre parler puis il y avait un concours il fallait pas un concours écrire seulement ou ce qu' on aimerait voir il y en a qui ont dit le Pape la reine Elisabeth New York Los Angeles puis moi j' ai dit une carte postale toute simple pour Radio-Luxembourg j' ai dit un concert classique alors avec très peu de personnes qui ont voté pour un concert classique on me téléphone c' était Casadesus qui dit madame vous avez gagné un voyage à Abidjan et puis c' est la seule fois où je suis allée en avion nous sommes allés en Côte d' Ivoire et nous avons vécu des heures extraordinaires avec l' orchestre de Lille dirigé par Casadesus ils ont et puis ils ont joué l' air de Nabucco avec les noirs Nabucco suites de syllabes incompréhensibles suites de syllabes incompréhensibles et caetera et ces noirs nous ont dit nous avons nous avons appris ce chant avec nos enfants sur le dos ils ont chanté ça on en p- amorce on aurait pu en pleurer puis après on est allé à la légation puis les hommes étaient en tenue de gala en uniforme ça veut dire des tons pastel et les femmes elles mettent des robes et des habits ce n' est pas pastel c' est c' est des des couleurs très vives très dures c' est les hommes ils mettent du rose pâle du bleu et caetera et là on a entendu le bolero de Ravel c' était tellement beau et puis un matin on logeait avec l' orchestre de Lille dans un hôtel merveilleux tout était payé tout tout tout on nous a payé le train en première classe jusqu' à Paris et caetera on était gâté et puis un jour ils nous ont dit écoutez on va visiter la campagne vous verrez un peu comment c' est la campagne alors on a visité en autocar avec les les musiciens bien sûr Casadesus n' est pas venu avec ses musiciens et ses musiciens sont ven- amorce suites de syllabes incompréhensibles sont venus avec nous nous étions dans un autocar oh pas bel autocar comme ici et nous avons vu l' autre côté de la route à tout bout de champ une école se remplir des enfants aller à l' école alors ils allaient il y a on a vu l' école suisse ils allaient à l' école qu' est-ce qu' ils avaient sur leur tête un petit tabouret et leurs livres ils devaient amener leur tabouret à l' école puis nous sommes allés dîner puis on nous a donné un petit peu de poulet puis un peu de salade puis après un peu d' ananas puis un de ces musiciens a dit mais dis donc j' ai pas dîné moi avec ça le patron du restaurant est v- amorce était à l' extérieur n' est-ce pas nous avons euh mangé dans un jardin il y avait des palmiers pour qui nous faisaient de l' ombre et le directeur est venu puis il a dit écoutez vous les blancs vous n' avez pas assez ben nous on n' a même pas ça tous les jours on n' a même pas autant alors vous devez vous contenter pas toujours manger trop trop trop voilà je vous raconte ce que c' est qu' Abidjan et puis on a vu des femmes et des hommes faire des lessives des jeans je pense qu' il y en avait cinq cents qui étaient ét - amorce étendus et puis ils achetaient le savon on vendait du savon au poids ils achetaients cent grammes de savon pour laver ses jeans dans l' eau ben dans l' eau de la rivière c' était c' était pas dans l- amorce dans l- amorce et il avait ça c' était une entreprise de lavage de jean mais ils ne sont pas riches ces gens ils ne sont pas riches quand on ce qu' on voit la télévision des ministres et tout ça c' est pas ça ce n' est pas ça l' Afrique et oui eh ben j' ai quand même été en vacances quelques jours une semaine dans un hôtel c' est la seule fois dans ma vie parce que on va pas à l' hôtel nous on va enfin quand on va si nous allons en France nous allons dans les chambres d' hôte c' était très bon marché maintenant ça augmenté mais à l' époque c' était très bon marché et puis à une place on a vu des gens le matin c' est l' homme qui allait travailler l' après-midi la femme et oui il était professeur puis elle aussi ils élevaient des des poules puis ils donnaient tant à manger pour tant de poules alors nos nos amis qui étaient avec nous ont dit ben vraiment à Bienne ils donnent pas assez à manger aux poules puis la dame a dit mais vous savez c' est tellement propre chez vous et regardez donc ce coin de jardin grand jardin plein plein d' arbres qui font pitié qu' il faudrait soigner toutes les sortes ils sont tordus ils sont il y en a pas deux mêmes c' est pas beau alors vraiment ça dénature tout ça puis elle a dit madame c' étaient des professeurs madame sachez que nous faisons des à mon enfance nous étions dans une grande maison paysanne il y avait quatre entrées c' est très très vieux donc il y avait quatre locataires il y avait des que j' aimais beaucoup qui étaient tellement pauvres c' était le chômage que la dame me disait ta maman n' est pas riche mais elle peut encore acheter de la laine pour tricoter des chaussettes et nous ne pouvons même pas nous tricoter des chaussettes parce qu' on ne peut pas se payer un écheveau de laine et la l- amorce leur fille cadette était très intelligente elle m' apprenait au lieu de me lire des livres d' histoire des livres d' enfant avec des histoires elle m' apprenait les poésies qu' elle apprenait à l' école par exemple euh à Noël pour Noël je ne peux pas chanter je ne sais plus chanter mais quand elle racontait que le le Père Noël n' existait pas c' était sa maman qui était l' Ange de Noël et puis elle m' apprenait aussi le rouet et qu' il était beau le rouet de ma grand-mère quel beau temps c' était quel temps s' est fait elle m' apprenait ses poésies d' école parce qu' elle n' avait pas de livres à la maison elle aurait bien voulu lire mais elle n' en avait pas alors elle m' apprenait ses poésies d' école j' ai appris avant d' aller à l' école les poésies d' une élève de huitième année c' était des gens charmants et le monsieur était buveur et puis je le vois encore il chômait je vois encore dans son lit l' après-midi il fumait une cigarette couché au lit parce qu' il avait trop bu de vin il fallait qu' il reste tranqui- amorce et la maman elle n' a il fallait qu' il reste tranqui- amorce et la maman elle n' a jamais grondé elle ne s' est jamais plainte d' avoir un mari qui buvait trop et ses filles elles étaient tellement gentilles voilà c' était un des locataires l' autre c' était des gens très qui venaient de de mais nous on disait on parlait comme eux ils s' étaient mariés ils étaient jeunes mariés et le soir devant la maison il y avait un un très long banc que les salutistes nous avaient donné ces grands bancs de salutistes et tout le monde était là et parlait et quand venait huit heures et demie la elle disait à son mari viens on va au lit c' étaient des jeunes mariés et l' allaient au lit pourquoi parce qu' elle ne voulait pas allumer l' électricité ça dépensait de l' argent il fallait aller se déshabiller quand il y avait encore de la lumière et ces gens dépensaient si peu d' électricité si peu du gaz qu' ils avaient comme une amende à la fin du mois quand euh quand le vérificateur des des des taxes des taxes d' électricité et de gaz venait ils n' avaient pas dépensé assez pensez voir comme ils étaient pauvres alors ils avaient une taxe en plus de ce qu' ils devaient payer pour que ça fasse un minimum d' argent chaque mois et puis le un autre locataire c' était des gens qui avaient cinq garçons et une fille cette fille elle était le le chouchou elle était bien elle est morte très jeune d' un cancer cette fille elle ch amorce elle ch- amorce