La Dépêche

Corpus:
Chambers-Rostand (E)
Filename:
La Dépêche
Contact:
Angela Chambers, Séverine Rostand, Université de Limerick, Irlande
Annotation tiers:
Annotation automatique
Annotation status:
automatique
Type:
presse écrite
Text type:
presse quotidienne régionale
Modality:
écrit
Sample address:
/annis-sample/chambers-rostand/1_D_C_280202.html
Text:
CARCASSONNE ( 11 ) : NANAR CHANTE AU GRAND-THÉÂTRE LE 21 JUILLET ( ET SERGE LAMA LE 24 ) Lavilliers , l' ouvrier du moi à la Cité Le père Lavilliers , on le connaît . Les passages au festival de Carcassonne , il commence à les enfiler comme des perles fines . La dernière fois , ça remonte à deux ou trois ans . Là , il repasse le 21 juillet , au Grand-Théâtre , pour le festival 2002 . Au départ , sa production avait pris des engagements pour un concert lors des Estivales de Trèbes , le même jour . Mais entre spectacle gratuit aux arènes de Trèbes et Grand-Théâtre de la Cité , avec une bonne dose de persuasion festivalière et les mots qu' il faut pour convaincre , le Bernard chantera donc à Carcassonne . Bernard Lavilliers , c' est le Cyzia Zyké de la chanson française : un aventureux aventurier tout en muscles et en anecdotes plus ou moins vérifiables du genre qui se passent invariablement dans un pays d' Amérique du Sud où de grands méchants lui cavalent aux fesses mais heureusement , à la toute fin , grâce à quelque mineur de fond croisé dans un bar borgne en compagnie de plantureuses pépées ni farouches ni frileuses , il parvient à échapper à une mort certaine . Lavilliers , il parle de lui tout le temps . Il a construit son personnage et il s' y tient . Dans sa biographie , on apprend des trucs rigolos comme un passage en maison de redressement et tout un tas de renseignements qui en ont fait une légende . A bossé à l' usine , a fait les 400 coups , a pris de son père un goût certain pour la musique afro-cubaine et de sa mère l' amour des textes tendance Léo Ferré . A bourlingué de par le monde , est devenu riche mais n' a jamais renié ses origines , la vie dans la cité , le monde ouvrier exploité . SERGE LAMA , L' AGITE DU BANCAL Dernièrement , il a publié un nouvel album . « Arrêt sur images » , ça s' appelle , et ça se situe dans la lignée des précédents . Lavilliers chante qu' il voudrait « travailler encore , forger l' acier rouge avec ses mains d' or » . Ben vas -y , Bernard ... Mais dans ce jeu amusant qui consiste à dévoiler le programme du festival avant l' annonce officielle , ne résistons pas plus longtemps à vous faire part du re-re-retour de Serge Lama , un autre habitué du festival . Il s' en vient voir les p'tites femmes de Carca le 24 juillet . Serge Lama , ses fans étaient toutes déçues toutes effondrées , il y a deux ans , lorsque son concert au Grand-Théâtre avait été annulé après une sévère averse . Ce soir -là , il avait mis un peu de vin dans son eau , au Cellier des Vignerons , pour oublier la météo . Quelques mois plus tard , il était même revenu à Carcassonne , dans le cadre de la saison du théâtre municipal , claudiquant comme à l' habitude , partant de ses rires légendaires comme à l' habitude , suant et déambulant sur scène . Le père Lama , pour ceux qui n' ont pas regardé la télé ou allumé la radio ces quarante dernières années , est un chanteur populaire qui s' est pris un temps pour Napoléon , qui a hurlé sur tous les tons qu' il était « malaaaaaaa-de . Complètement malaaaaaa-de » . Après avoir essayé les grands ensembles symphoniques , il préfère aujourd'hui les concerts plus intimes du genre une voix , un accordéon . Mais Serge Lama , on ne le présente plus . Si ? Non .