La Dépêche
- Corpus:
- Chambers-Rostand (E)
- Filename:
- La Dépêche
- Contact:
- Angela Chambers, Séverine Rostand, Université de Limerick, Irlande
- Annotation tiers:
- Annotation automatique
- Annotation status:
- automatique
- Type:
- presse écrite
- Text type:
- presse quotidienne régionale
- Modality:
- écrit
- Sample address:
- /annis-sample/chambers-rostand/1_D_N_281103.html
- Text:
- ASSEMBLÉE . LE PROJET EST ADOPTÉ . Un délit d' interruption involontaire de grossesse Les députés ont adopté , hier soir , en deuxième lecture , le projet de loi Perben sur l' adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité . Ce texte fait des vagues . Et , notamment , un amendement qui crée un délit d' interruption involontaire de grossesse . Le texte voté punit d' un an de prison et de 15 000 euros d' amende une interruption de grossesse provoquée par une maladresse , une imprudence , une inattention , une négligence ou un manquement à une obligation de sécurité . La discussion a été très houleuse , la gauche accusant la majorité de donner des gages à la « frange intégriste » de son électorat et de remettre en cause le droit à l' avortement . Le mouvement du Planning familial partage cette analyse et voit dans l' amendement du député UMP de la Gironde Jean-Paul Garraud , une « disparition programmée du droit à l' avortement » . Pour l' avocate Gisèle Halimi , il s' agit d' « une brèche dangereuse dans le droit des femmes » . Et elle estime que ce vote a pour objectif de « construire hypocritement un statut juridique du foetus » , puisqu' en droit pénal français , le foetus n' existe pas en tant que personne .